[i5₇i] DE LA VILLE

General des finances, le s^r Fumée'¹', Maistre des Requestes ordinaire de l'Hostel du Roy, nv⁵⁵'²' Roger, conseiller du Roy en sa court de Parlement, Claude Guiot, aussi conseiller du Roy et Maistre ordinaire de ses Comptes, s^r de Charmeau, led. s^rMarcel, Prevost des Marchans, led. s^r Dampont, Eschevin, m" Pierre Prevost, Esleu de Paris, et sire Jehan Aubry, marchant bourgeois de Paris, tous denommez en certaine commission à eulx adressante, à laquelle estoit aussi nommé m* Gabriel Miron, Lieutenant civil de la Prevosté et Viconte de Paris, qui n'auroit peu comparoir à cause de son indisposition ;

Et fut proposé par mond. s^r de Montmorency comme, suivant la derniere resolution prinse en l'assemblée faicte, au mois de decembre dernier'³', en sond, logis, en laquelle avoit esté conclud que led. s^r Fumée, denommé en lad. commission yroit vers le Roy estant à Villiers Cotteretz faire très humble remonstrance à Sa Majesté, et lad. commission estant leue en plaine assemblée, par laquelle il veult et entend qu'il soit levé sur tous et ung chacun de son Royaulme, de quelque estat qu'il soyt, certaine somme de deniers pour satisfaire au payement des estrangers, ausquels Sa Majesté la Royne sa mere, Messieurs ses freres et aultres princes et seigneurs sont obligez, avec telles conditions qu'il n'y peult faire faulte sans faire grand dommaige à son Royaulme.

A laquelle commission estoit attachée certaine instruction pour faire la cottisation ct levée des deniers qu'il veult estre levez, sçavoir est : sur celuy qui se trouvera avoir six mil livres tournoiz de rente, soit en fondz de terre, gaiges, constitutions de rentes ou industrie de l'homme, ou ayant lx à im" mil livres vaillans ct au dessus, qu'il payerait 11^e escuz ; et sur celluy qui auroyt ii" v° livres de rente ou soixante

DE PARIS.

203

mil livres vaillant, cent escuz ; et ainsi chacun selon sa faculté de moings à moings, dont les moindres taxes seront jusques à vingt solz pour le regard des villes closes, et pour le regard des villages jusques à dix solz tournois.

Lequel s^r Fumée a faict son rapport, en la presence de la compaignie, declarant que led. seigneur Roy voulloyt qu'il l'eust proceddé à l'execution de la commission en toute dilligence, mais que pour faciliter ce négoce, que led. seigneur Roy voulloit, si led. s^r de Montmorency et la compaignie trouvoient bon d'assembler plus grande compaignie, qu'il leur remettoit, sauf le bon advis qu'ilz en prendroient.

Auquel jour fut résolu que l'on appelleroit plus grande compaignie et dont fut prins charge, sçavoir est par Monsieur de Paris d'amener des gens de son Clergé, par monsieur le premier President aucuns de messieurs de la court de Parlement, par led. s^rPresident Nicolay aucuns de messieurs des Comptes, par led. s^r President Charron aucuns de messieurs de la Court des Aydes, et par led. s^r Marcel, Prevost des Marchans, et Dampont, Eschevin, aucuns notables bourgeois de lad. Ville.

Laquelle assemblée fut remise au landemain, que se trouverent avecq les dessusdicts, pour le Clergé, messieurs l'abbé de Saincte Geneviefve et prieur de Sainct Martin'⁴', m^M[Nicolas]'⁵' de Thou, conseiller du Roy en sa court de Parlement et grand arche-diacre de Paris '⁶', Anthoine Du Vivier, chancellier de l'Université et chanoine de Paris, et Pierre Mariau, aussi chanoine de Paris, depputez du Clergé de France; et pour la court de Parlement, messieurs Du Drac'⁷' et N. Violle, seigneur d'Aigremont,, conseillers en lad. court de Parlement; et pour lad. Chambre des Comptes, m⁰ [François] Dolu, conseiller du Roy et President en lad. Chambre des

⁽¹⁾ Antoine Fumée, chevalier, seigneur de Blandé, Cls d'Adam II Fumée, aussi Maître des Requêtes, et de Catherine Burdelot, petit-fils d'Adam I^er, Garde des sceaux sous Louis XI. Il était conseiller au Parlement de Paris et Président en la Chambre des Enquêtes, quand il fut pourvu par Charles IX d'une charge de Maître des Requêtes, des treize de nouvelle création. Il y fut reçu le i o décembre 1567 ^et -'--erça quatre ans seulement, ayant été créé premier Président au Parlement de Rennes en 1571. (Blanchard, Les généalogies des Maistres des Requestes, in-fol., 1670, p. 319.)

⁽²> A la suite, il y a un blanc pour le prénom du conseiller Roger dans B. Il s'appelait Simon et avait été reçu au Parlement, le io janvier 155g.

<³⁾ Le procès-verbal de cette assemblée ne nous a pas été conservé.

-⁴- Joseph Foulon, abbé de Sainte-Geneviève, et Antoine Vialart, prieur de Saint-Martin-des-Champs. ^(e; Les noms que l'on trouve entre crochets dans cette colonne sont en blanc dans A et B.

⁽⁸> Nicolas de Thou, troisième fils d'Augustin 1" et frère puîné du premier Président Christophe de Thou. Il avait succédé comme conseiller clerc au Parlement à Christophe de Marle, son oncle maternel, devint évêque de Chartres, sacra Henri IV, l'an i5g4, et mourut âgé de 70 ans, en 1598.

<'- Il y avait alors deux conseillers du nom de Du Drac au Parlement de Paris, Olivier, vicomte d'Ay, seigneur de Beaulieu, reçu le 16 mars i568, et Adrien, seigneur de Mareuil, reçu le 29 août 1569. (Voir leur généalogie dans Blanchard, Les Présidens au mortier, in-fol., p. 3g-42.)

26.



[i5₇i] DE LA VILLE General des finances, le s^r Fumée'¹', Maistre des Requestes ordinaire de l'Hostel du Roy, nv⁵⁵'²' Roger, conseiller du Roy en sa court de Parlement, Claude Guiot, aussi conseiller du Roy et Maistre ordinaire de ses Comptes, s^r de Charmeau, led. s^rMarcel, Prevost des Marchans, led. s^r Dampont, Eschevin, m" Pierre Prevost, Esleu de Paris, et sire Jehan Aubry, marchant bourgeois de Paris, tous denommez en certaine commission à eulx adressante, à laquelle estoit aussi nommé m* Gabriel Miron, Lieutenant civil de la Prevosté et Viconte de Paris, qui n'auroit peu comparoir à cause de son indisposition ; Et fut proposé par mond. s^r de Montmorency comme, suivant la derniere resolution prinse en l'assemblée faicte, au mois de decembre dernier'³', en sond, logis, en laquelle avoit esté conclud que led. s^r Fumée, denommé en lad. commission yroit vers le Roy estant à Villiers Cotteretz faire très humble remonstrance à Sa Majesté, et lad. commission estant leue en plaine assemblée, par laquelle il veult et entend qu'il soit levé sur tous et ung chacun de son Royaulme, de quelque estat qu'il soyt, certaine somme de deniers pour satisfaire au payement des estrangers, ausquels Sa Majesté la Royne sa mere, Messieurs ses freres et aultres princes et seigneurs sont obligez, avec telles conditions qu'il n'y peult faire faulte sans faire grand dommaige à son Royaulme. A laquelle commission estoit attachée certaine instruction pour faire la cottisation ct levée des deniers qu'il veult estre levez, sçavoir est : sur celuy qui se trouvera avoir six mil livres tournoiz de rente, soit en fondz de terre, gaiges, constitutions de rentes ou industrie de l'homme, ou ayant lx à im" mil livres vaillans ct au dessus, qu'il payerait 11^e escuz ; et sur celluy qui auroyt ii" v° livres de rente ou soixante	DE PARIS.	203
	mil livres vaillant, cent escuz ; et ainsi chacun selon sa faculté de moings à moings, dont les moindres taxes seront jusques à vingt solz pour le regard des villes closes, et pour le regard des villages jusques à dix solz tournois. Lequel s^r Fumée a faict son rapport, en la presence de la compaignie, declarant que led. seigneur Roy voulloyt qu'il l'eust proceddé à l'execution de la commission en toute dilligence, mais que pour faciliter ce négoce, que led. seigneur Roy voulloit, si led. s^r de Montmorency et la compaignie trouvoient bon d'assembler plus grande compaignie, qu'il leur remettoit, sauf le bon advis qu'ilz en prendroient. Auquel jour fut résolu que l'on appelleroit plus grande compaignie et dont fut prins charge, sçavoir est par Monsieur de Paris d'amener des gens de son Clergé, par monsieur le premier President aucuns de messieurs de la court de Parlement, par led. s^rPresident Nicolay aucuns de messieurs des Comptes, par led. s^r President Charron aucuns de messieurs de la Court des Aydes, et par led. s^r Marcel, Prevost des Marchans, et Dampont, Eschevin, aucuns notables bourgeois de lad. Ville. Laquelle assemblée fut remise au landemain, que se trouverent avecq les dessusdicts, pour le Clergé, messieurs l'abbé de Saincte Geneviefve et prieur de Sainct Martin'⁴', m^M[Nicolas]'⁵' de Thou, conseiller du Roy en sa court de Parlement et grand arche-diacre de Paris '⁶', Anthoine Du Vivier, chancellier de l'Université et chanoine de Paris, et Pierre Mariau, aussi chanoine de Paris, depputez du Clergé de France; et pour la court de Parlement, messieurs Du Drac'⁷' et N. Violle, seigneur d'Aigremont,, conseillers en lad. court de Parlement; et pour lad. Chambre des Comptes, m⁰ [François] Dolu, conseiller du Roy et President en lad. Chambre des

⁽¹⁾ Antoine Fumée, chevalier, seigneur de Blandé, Cls d'Adam II Fumée, aussi Maître des Requêtes, et de Catherine Burdelot, petit-fils d'Adam I^er, Garde des sceaux sous Louis XI. Il était conseiller au Parlement de Paris et Président en la Chambre des Enquêtes, quand il fut pourvu par Charles IX d'une charge de Maître des Requêtes, des treize de nouvelle création. Il y fut reçu le i o décembre 1567 ^et -'--erça quatre ans seulement, ayant été créé premier Président au Parlement de Rennes en 1571. (Blanchard, Les généalogies des Maistres des Requestes, in-fol., 1670, p. 319.) ⁽²> A la suite, il y a un blanc pour le prénom du conseiller Roger dans B. Il s'appelait Simon et avait été reçu au Parlement, le io janvier 155g. <³⁾ Le procès-verbal de cette assemblée ne nous a pas été conservé. -⁴- Joseph Foulon, abbé de Sainte-Geneviève, et Antoine Vialart, prieur de Saint-Martin-des-Champs. ^(e; Les noms que l'on trouve entre crochets dans cette colonne sont en blanc dans A et B. ⁽⁸> Nicolas de Thou, troisième fils d'Augustin 1" et frère puîné du premier Président Christophe de Thou. Il avait succédé comme conseiller clerc au Parlement à Christophe de Marle, son oncle maternel, devint évêque de Chartres, sacra Henri IV, l'an i5g4, et mourut âgé de 70 ans, en 1598. <'- Il y avait alors deux conseillers du nom de Du Drac au Parlement de Paris, Olivier, vicomte d'Ay, seigneur de Beaulieu, reçu le 16 mars i568, et Adrien, seigneur de Mareuil, reçu le 29 août 1569. (Voir leur généalogie dans Blanchard, Les Présidens au mortier, in-fol., p. 3g-42.) 26.